Au cœur de l’alchimie londonienne, on retrouve la vitalité des clubs mais aussi des espaces alternatifs, illégaux parfois : Total Refreshment Centre (TRC), Steam Down, Church Of Sound, Dalston's Brilliant Corners, etc. Ces lieux, plus que de simples scènes, sont des laboratoires sonores, où le public est souvent partie prenante, debout, dansant, vibrant littéralement avec les musiciens.
- Total Refreshment Centre (TRC) : Ancien entrepôt d’Hackney, devenu en 2014 épicentre de la créativité : ateliers, concerts, enregistrements. PIAS, le label indépendant, y a investi pour éditer plusieurs compilations révélant les nouveaux talents.
- Jazz re:freshed : Fête hebdomadaire, incubateur de talents, label désormais international (Jazz re:freshed Outernational, présent à SXSW, Afropunk NYC, etc.).
- Steam Down : Jam sessions à Lewisham, véritable “rituel” collectif chaque mercredi : jusqu’à 300 personnes entassées – musiciens et public – créant une transe collective. C’est là qu’ont émergé Nubya Garcia, Sheila Maurice-Grey, ou encore Ahnansé.
Le club n’est plus un sanctuaire silencieux mais une plateforme de célébration, d’expérimentation et de prise de parole : 68% du public des sessions jazz de l’est londonien a moins de 35 ans (The Guardian, 2020). Bien loin de l’image figée du jazz de papas.