À la fin des années 1920, Django découvre le jazz, alors en pleine effervescence. C’est la musique de l’âge d’or américain, poussée par des figures comme Louis Armstrong et Duke Ellington. Ce qui frappe Django, c’est la liberté d’improvisation qu’autorise cette musique et son rythme syncopé.
Mais loin de copier servilement ses homologues américains, il développe une approche hybride, enrichie par son héritage manouche et les musiques populaires européennes. Aux côtés du violoniste Stéphane Grappelli, il fonde en 1934 le Quintette du Hot Club de France, une formation acoustique composée uniquement de guitares, d’un violon et d’une contrebasse. Cette configuration atypique constitue une révolution dans un jazz dominé par les cuivres et les sections rythmiques typiques des big bands.
Le style est virtuose, festif, parfois mélancolique, mais toujours irrésistiblement mélodique. Le swing est partout, transcendant les frontières linguistiques et culturelles. Le jazz « à l’européenne » venait de trouver son porte-étendard.