Durant l’Occupation, le jazz en France se trouve à un carrefour tendu. Considéré comme une "musique dégénérée" par l’idéologie nazie, il est en partie censuré, tandis que certains musiciens continuent à se produire clandestinement. Paradoxalement, le régime de Vichy tolérait les figures locales comme Django Reinhardt, jugé suffisamment éloigné des influences afro-américaines.
Des clubs de jazz, comme le défunt Tabou, deviennent des lieux de résistance culturelle. Les musiciens profitent de l'improvisation inhérente à cette musique pour glisser des messages codés ou des parodies du discours allemand. Loin d'être éteint, le jazz devient alors le vecteur d’une certaine forme de liberté, en dépit des circonstances.