Années 1940, fin de partie pour l’insouciance du swing. Dans les clubs enfumés de New York comme le Minton’s Playhouse, un cercle restreint de jeunes prodiges se radicalise. Leurs noms ? Charlie Parker (alias "Bird"), Dizzy Gillespie, Thelonious Monk. Leur arme ? Le be-bop, une musique complexe, virtuose, exigeante. Loin des big bands et des danses de salon, le bop replace l’improvisation au cœur du discours jazzistique.
Pourquoi le be-bop est-il révolutionnaire ? D’abord par sa vitesse vertigineuse et la complexité de ses harmonies. Là où le swing restait séduisant pour un public généraliste, le bop devient une affaire de musiciens. Les phrases mélodiques explosent en cascades imprévisibles, souvent basées sur des substitutions harmoniques audacieuses. Le solo devient le terrain de jeu principal, et le public est là pour écouter – plus pour danser.
Si le be-bop clive dans un premier temps, il devient vite une référence incontournable. Aujourd’hui encore, ses codes inspirent de nombreux jazzmen modernes.
Artistes emblématiques : Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, Bud Powell, Max Roach.