De nos jours, l’Allemagne reste un carrefour du jazz mondial. Mais cette influence ne se limite plus à un cadre strictement jazzistique. La rencontre avec les musiques électroniques à Berlin ou les scènes rock indépendantes à Hambourg témoigne de la porosité entre les genres. Le légendaire Berghain, temple de la techno berlinoise, a accueilli des artistes comme Nils Frahm ou Bugge Wesseltoft, qui ne dissimulent pas leurs racines jazz.
Des artistes comme Michael Wollny, pianiste à l’invention débridée, ou Julia Hülsmann, apportent également une touche moderne et raffinée au jazz allemand. Par ailleurs, des festivals comme le Enjoy Jazz Festival à Heidelberg jouent un rôle clé pour maintenir cette scène en mouvement, en invitant des pointures internationales mais aussi en programmant des talents locaux audacieux.
Un pont entre les générations
Pour la jeune garde allemande, le jazz n’est plus un univers intouchable réservé aux géants d’hier. Des projets innovants comme celui du collectif Jazzanova, qui intègre des éléments de soul, hip-hop et house, ou des figures comme Daniel Erdmann, continuent d’explorer les marges et repousser les frontières. L’héritage de Brötzmann et Schoof est bien présent mais se conjugue au futur.