L’impact des festivals internationaux ne cesse de croître, dépassant désormais la simple case « concert estival ». Beaucoup se pensent aujourd’hui comme de véritables plateformes de création : réseau de résidences, studios éphémères, soutien à la commande d’œuvres, actions auprès de la jeunesse. La Montreux Jazz Artists Foundation, par exemple, accompagne jeunes talents toute l’année, bien au-delà de la seule performance scénique. Le Jazz Migration en France ou le Take Five au Royaume-Uni forment, accompagnent et lancent les carrières de musiciens qui, demain, seront les moteurs des futures tendances.
En résumé ? Les festivals ne sont pas les épiphénomènes de la saison chaude : ils sont le cœur battant de la réinvention jazz. Qui veut comprendre ce qui animera le jazz de demain n’a plus besoin d’écumer seulement les bacs des disquaires ou les pages-résilientes des vieilles revues : il lui suffit d’ouvrir l’oreille sous une scène d’été, à Montréal, Rotterdam ou Johannesburg. Là, dans le va-et-vient des musiciens et la vibration du public, s’écrit en direct le futur du jazz.