Malgré les contraintes, plusieurs musiciens marquent la scène jazz de ces années sombres en France. Parmi eux, Django Reinhardt, le guitariste emblématique du jazz manouche, brille particulièrement. Django, qui échappe de justesse aux persécutions nazies en raison de ses origines roms, devient l’un des symboles de résistance musicale. Son jeu, virtuose et empreint de liberté, capte l’essence même du jazz.
Son célèbre quintette à cordes (le Quintette du Hot Club de France), avec Stéphane Grappelli au violon, continue de remplir les salles, parfois contre vents et marées. Ses morceaux comme “Minor Swing” ou “Nuages” deviennent des emblèmes d’une créativité qui refuse de se plier.
De l’autre côté de la scène, l’exemple de Ray Ventura, célèbre chef d’orchestre et compositeur, est également marquant. Contraint à l’exil en raison de ses origines juives, il continue cependant de promouvoir cette musique en Amérique du Sud. Pendant ce temps, des musiciens français moins connus, comme Hubert Rostaing (avec sa clarinette swing), prennent la relève et maintiennent une effervescence locale.